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  • Photo du rédacteurEl Táctico

L’ÉQUIPE DE FRANCE : PRÊTE POUR LE MONDIAL ?

Dernière mise à jour : 25 mars 2019

À quelques jours de la Coupe du Monde, les doutes subsistent toujours au sein de l’EdF. Entre les hauts et les bas et les changements répétitifs de système de jeu, on sent bien que les Bleus ne sont pas prêts à 100%. Alors, y a-t-il vraiment de quoi s’inquiéter ? Comment bien s’organiser avant la compétition ? Enquête.

Bilan des matchs de préparation de la France :


Pour comprendre comment se sont portés les Bleus lors des matchs de préparation précédant la Coupe du Monde, il faut jeter un coup d’œil à ces rencontres. Soit les trois matches amicaux face à la Colombie, la Russie et l’Irlande. Analyse.

 


Premier test sérieux pour les tricolores qui affrontent les Cafeteros de Colombie au Stade de France. Premier test également du 4-4-2 à plat de Deschamps.





Remarque : Une erreur sur la vidéo qui indique que c’est une analyse du 4-3-3 tricolore : c’est enfaite une analyse du 4-4-2 à plat de la sélection.

En deuxième période, les lacunes de la sélection sont amplifiées par un retour en force des Colombiens. Soumis à un pressing intense et une volonté énorme de revenir au score, les Bleus se noient. Pas de cohésion en attaque ni de stabilité en défense… les failles évoquées en fin de vidéo plombent les hommes de Deschamps.

 


La défaite face à la Colombie est passée, les tricolores doivent maintenant se rattraper face aux Russes. Deschamps tente alors le 4-3-3 :




 


La victoire a certes été acquise, mais l’impression reste mitigée. La rencontre face à l’Irlande est une chance pour le sélectionneur et ses hommes de se rattraper. Pour y parvenir, Deschamps mise sur un 4-4-2 losange ambitieux :



Remarque : La seconde période n’est qu’une continuité de la première, il est donc inutile de poursuivre une analyse de la 2ème MT.


Les ajustements à faire avant le grand rendez-vous :


A quelques jours de la compétition, les tricolores ne peuvent pas se reposer sur leur jeu actuel. Beaucoup de positif est à relever mais les lacunes doivent impérativement être fixées. Heureusement pour les Bleus, ces lacunes sont modifiables. Décryptage.


Revenons brièvement sur certaines failles vues lors des rencontres précédant le Mondial :

- jeu offensif lent et souvent stérile

- pressing collectif souvent non-demandé par le coach

- relâchement défensif et manque d’intensité physique bloc médian/bloc bas

- incapacité à surpasser la pression adverse

- incapacité à trouver des alternatives pendant un match lorsque la tactique adverse change


En attaque, la France ne déçoit pas autant que ça. Un bémol tout de même : une fois la possession sécurisée et un joueur entre les lignes trouvé, la progression reste lente. En effet, l’homme entre les lignes ne percute pas vers l’avant souvent et préfère jouer latéralement ou derrière. Inutile quand on sait que la profondeur est jouable et que la percussion vers l’avant est une qualité présente chez les Bleus.


La prochaine fois c’est simple : il faudra monopoliser l’axe du camp adverse et ne pas trop s’appuyer sur les latéraux. Chose que fait incessamment la sélection française (voir image ci-dessous).

Petit exemple : Griezmann, entre les lignes, peut lancer son coéquipier en une touche (vert) mais préfère sécuriser la possession lente (rouge)

Le pressing semble par contre une notion inconnue des Bleus. Lors de la perte de balle, il faut attendre l’initiative d’un jouer pour lancer un pressing collectif : sinon c’est le néant. Deschamps, dont le style de jeu de sa sélection n’est pas clair, devra faire un choix. Soit avoir une équipe qui joue les transitions rapides/presse très peu soit une équipe qui joue la possession/presse dès la perte de balle. Croiser les choix n’est pas une décision faisable.


Pour ce qui est de la défense, un changement majeur doit avoir lieu. Autant de relâchement, de manque d’agressivité et d’autonomie est inacceptable. Sur les ailes, le danger est rarement contenu : mettre des ailiers défensivement bons est une option à prendre. Exit Mbappé ailier, pour avoir un 4-4-2 losange ou même Dembélé (bon en défense avec le Barça) sur l’aile. Le counterpressing est aussi une alternative intéressante pour éviter de défendre trop bas.


Revenons sur les systèmes testés par Deschamps lors des matchs de préparation : le 4-4-2, le 4-3-3 et le 4-4-2 losange. Quel est la meilleure option pour la France à l’approche du Mondial ? Sûrement le dernier cité, et pour plusieurs raisons. Décryptage.




Jouer en 4-4-2 losange est un choix judicieux car il permet :

- un jeu offensif moins lent et plus efficace

- une organisation défensive qui peut être minimisée

- des conditions idéales pour relancer et adaptées aux joueurs








Avec seule présence des latéraux sur la largeur, les Bleus seront forcés de moins passer sur les ailes. Résultat : un jeu plus rapide, plus percutant et plus dangereux. Et puis, le 4-4-2 losange aide les joueurs à faire des enchaînements de passes et combinaisons répétitives. Idéal pour la sélection qui compte beaucoup sur l’alchimie entre les joueurs : comme le duo Mbappé/Fekir face à l’Irlande.

En défense, la France n’aurait plus à faire beaucoup d’efforts derrière pour reprendre le ballon. Lors de la perte de balle, il pourrait utiliser le counterpressing. En d’autres termes, un pressing intense dès la perte du ballon pour déstabiliser l’adversaire. Ce concept est risqué (surexpose la défense derrière) mais est très adapté aux Bleus. Il permet en effet de ne pas compter sur une grande solidité défensive, et d’utiliser la force de percussion de ses joueurs offensifs.


Mais se limiter au 4-4-2 losange n’est pas une bonne idée car cela nous prive des meilleurs joueurs de France dans leurs postes de base. Fekir, Dembélé, Griezmann… le gibier offensif français est si fort que la France peut changer de système à chaque rencontre. Le 4-3-3 déployé en Russie a aussi fait bonne impression, avec un pressing collectif satisfaisant et une transition construction patiente/jeu direct intéressante.


Et puis, ce n’est pas un système de jeu qui créera le jeu : il faut que Deschamps mette en place une tactique qui fixe ces problèmes. Autrement, rien ne changera quel que soit la compo de la sélection. C’est donc une évidence : les systèmes de jeu déployés et les matchs de préparation différents affichent le même constat. Rien ne change, du positif est constaté mais les lacunes sont évidentes quelle que soit la formation utilisée.


Conclusion :


Je crois avoir tout dit. Les matchs de préparation nous ont permis de voir du bon et du mauvais. Tout n’est pas perdu : en fixant des problèmes d’ordre tactiques, le sélectionneur peut espérer bien mieux.



Comme les Bleus, il faudra hausser le niveau pour Deschamps avec plus de rigueur et moins de lacunes stupides. Autrement, les espoirs de gagner la Coupe du Monde s’envoleront pour les tricolores…

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